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 [FanFic / Terminée] Une soirée, inoubliable

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Chizuru
Jeune arrivant
Chizuru


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MessageSujet: [FanFic / Terminée] Une soirée, inoubliable   [FanFic / Terminée] Une soirée, inoubliable EmptyDim 6 Fév - 17:36

Bon, ben comme tout le monde n'a pas vu ma merveilleuse création, je vais vous la montrer xD
En plus, elle est déjà finie, donc, pas de soucis!

Enjoy!



Une soirée, inoubliable



[color=chartreuse]Nous sommes le 29 octobre, dans une des nombreuses chambres du collège Kadic. Plus précisément, une petite pièce de forme rectangulaire, remplie d’ordinateurs et de toutes sortes d’objets mécaniques. Dans cette pièce, deux jeunes garçons viennent d’en rejoindre un autre et une fille aux cheveux rose.

« -Salut les copains ! commence un petit blondinet.
-Bonjour Odd. Ca va aujourd’hui ? continua l’autre aux cheveux tout aussi blonds que le premier.
-Ouais, ouais ca va. »

Le blondinet à la mèche mauve se retourna alors sur la jeune fille.

« -Qu’est-ce que vous faites de si bonne heure ? Un petit garçon ou une petite fille ?
-ODD !!! crièrent en chœur les deux concernés. »

Ils se regardèrent et rougirent immédiatement. Puis le jeune homme reprit le dessus sur ses émotions et répondit calmement à son ami.

« -En fait, Aelita me disait qu’elle était impatiente, et qu’elle en avait marre d’attendre jusqu’à après demain.
-Pourquoi, qu’est-ce qu’il y a après demain ? questionna le garçon aux cheveux bruns.
-Ne me dis pas que tu as oublié, Ulrich ! Dans deux jours c’est Halloween ! s’égosilla Odd.
-QUOI !!!! C’est pas vrai tu te fous de moi là ! Depuis quand on est en Octobre nous ?
-Depuis 29 jours Ulrich… souffla le garçon aux lunettes, 29 jours… »

Ulrich regarda l’horloge sur le mur de la chambre de Jérémie. Puis, il examina, par la fenêtre de la chambre, la cour de récré et son attention fut attirée par une jeune fille aux cheveux d’un noir tellement profond qu’il semblait impénétrable. Il la contempla quelque instant.

« -J’ai quelque chose à faire, ne m’attendais pas pour le petit déj’. »

Sur ces mots, il sorti en toute hâte de la pièce.

« -Ben qu’est-ce qu’il lui prend tout a coup ? interrogea Jérémie.
-A ton avis ? dit Odd avec un large sourire, il est parti voir Sa Yumi !
-Et alors qu’est-ce que t’as contre ça ? C’est mignon après tout, dit Aelita
-Non je n’ai rien contre ça. C’est juste le fait qu’il n’ai pas encore demander à Yumi de venir avec lui pour la soirée. »

Aelita fixa le visage d’Odd, l’air interloquée.

« -Et alors ?
-C’est que notre cher Ulrich ne va pas comprendre ce qu’il va lui arriver ! ricana t’il. »

Il poursuivit ensuite.

« -Venez je vais vous expliquer. »

Ils descendirent alors, tout les trois, en direction de la cantine du collège, écoutant attentivement le mini récit d’Odd. A la fin de celui-ci, le blondinet à la mèche rebelle leur posa une dernière et ultime question. Les deux amoureux se regardèrent d’un air stupéfait. Ils se retournèrent ensemble sur Odd et se contentèrent d’acquiescer.
Odd les regarda à son tour, et ils furent tous prit d’une irrésistible envie de rigoler, pensant tout trois à la tête de leur ami découvrant ce petit secret.

Pendant ce temps, dans la cour de récréation, Ulrich se précipita vers les distributeurs automatiques. Il bouscula sans le vouloir quelques élèves et s’arrêta net au moment où une main délicate se posa sur son bras.

« -Alors Mon Ulrich, tu ne vas pas bien ?»

Le beau jeune homme se retourna et regarda, dégouté, la jeune fille à la longue chevelure.

« -Ouais, ça te gênes peut-être, Sisi ?
-Non loin de là. Je suis absolument sûre que tu te sentiras mieux après m’avoir dit quelque mots doux, caqueta t’elle.
-C’est surtout pas en te disant des choses que je ne pense pas et en regardant ta tronche de cabillaud autiste que je vais me sentir mieux, grogna t’il, bon maintenant si tu veux bien me lâcher les basques j’ai un truc important à faire. »

Il fallut quelques minutes de réflexion à Sisi avant de comprendre l’injure luciférienne de « l’amour de sa vie » avant de jurer en silence. Elle relâcha alors l’étreinte de sa main quand Ulrich commençait à agiter vigoureusement son bras. Celui-ci reparti donc en direction des distributeurs où se tenait là jeune fille qu’il contemplait tout à l’heure.
Arrivé près de cette dernière, il bredouilla d’un ton doux et malaisé.

« -Salut Yumi. Est-ce que je pourrais… enfin tu vois… te parler quoi ? »

La Japonaise ôta son regard de ses feuilles pour le faire atterrir sur celui d’Ulrich. Elle lui répondit toute ouïe.

« -Ah salut Ulrich, je t’en prie dis moi ce qui ne va pas.
-C’est pas que ça va pas mais… dans deux jours c’est…
-La soirée d’Halloween, continua t’elle, oui je sais.
-Je voudrai te demander… est-ce que par hasard, tu y vas avec quelqu’un ?
-Et bien si par la tu veux dire si j’y vais avec ce crétin fini de William pour qu’il essaye une fois de plus de prendre mon cœur, alors qu’il sait parfaitement que je ne l’aime pas. »

Elle reprit son souffle.

« -Et ben non je n’y vais avec personne. Pourquoi ?
-Je me demandais si… enfin tu vois quoi. »

Ulrich baissa la tête afin que Yumi ne puisse voir ses joues rougir.
Il entendit alors :

« -Non, je ne vois pas. Tu peux m’expliquer ? »

Elle regarda fixement son jeune ami, un sourire distinct aux lèvres.
Celui-ci prit son courage à deux mains et releva la tête.

« -Est-ce que tu veux venir avec moi à la soirée d’Halloween ? s’époumona t’il rouge comme une tomate.
-Comment dire… »

Yumi attrapa les mains d’Ulrich. Délicatement, la Japonais entremêla ses doigts avec ceux de son compagnon, regarda intensément ses yeux et elle se rapprocha doucement de son visage. Elle atteignit enfin l’oreille du jeune homme et prononça quelques syllabes japonaises :

« -Mochiron. »

La jeune fille posa alors un baiser sur la joue de son ami, se retourna en déliant ses doigts avec les siens et elle partit vers la salle de son prochain cours.
Ulrich resta immobile pendant quelques instants, charmé par la demoiselle, mais aussi perplexe. Il ne comprenait aucun mot de japonais et ne savait donc pas ce que signifier ce mochiron.

Jérémie, Aelita et Odd sortirent du réfectoire et se dirigèrent à leur tour vers les distributeurs. Là, se trouvait toujours Ulrich déstabilisé.

« -Ben alors Ulrich, qu’est-ce qu’il y a ? Pourquoi tu fais cette tête ? interrogea son ami à lunettes.
-Quoi, tu t’es encore disputé avec elle ? continua de questionner Aelita.
-Non c’est pas ça… dit-il.
-Moi je sais !!! cria Odd, Yumi t’as dis qu’elle était follement amoureuse de toi et qu’elle aimerait avoir une joli photo de toi dans la douche. Hein ? Hein ? HEIN ? Parce que si c’est le cas, je peux lui faire un prix d’ami.
-ODD !!! grondèrent Jérémie et Aelita.
-Non, murmura Ulrich, enfin je ne sais pas.
-COMMENT CA TU NE SAIS PAS ? brailla Odd.
-Je comprends pas ce qu’elle a voulu me dire, ou plutôt, je ne sais pas ce que veux dire « mochiron ».
-Allons de ce pas éclaircir ta lanterne, on va voir ce que ça veut dire grâce à mon traducteur, proposa Jérémie, car je sais pas mais à part Yumi et sa famille, je ne vos personne d’autre qui sait parler le japonais.
-Mais oui ! Bien sûr, Hiroki ! s’exclama le jeune homme.
-Qu’est-ce qu’il a Hiroki ? enquêta Odd. »

Jérémie, Aelita et Ulrich, consternés pas le manque de jugeote de leur ami, dirent en chœur :

« -Il sait parler Japonais !
-Banane, continua Ulrich, et ça va aller plus vite qu’un traducteur en ligne. »

Ulrich quitta le groupe, bien décidé à trouver le petit frère de Yumi.

« -A mon avis, tenta Jérémie, ça doit vouloir dire oui ou un truc dans le genre.
-T’as certainement raison. Après tout, Yumi, Elle l’aime beaucoup, même si elle ne veut pas le lui dire, expliqua Aelita d’un ton songeur. Et toi Jérémie, prolongea t’elle, tu m’aimes ?
-Quel tact princesse ! rigola Odd
-Euhhhh… et bien… Oui… bien… bien sûr que… oui, s’exclama le jeune homme, en remettant ses lunettes en place, rouge.
-Moi aussi je t’aime beaucoup Jérémie. »

Elle avança vers son bellâtre et lui posa un baiser sur la joue. Ce qui eut pour conséquence, un rougissement immédiat de celui-ci.

« -Bon, s’exclama Odd, c’est pas tout mais on a bientôt cours de sciences non ?
-C’est bien la première fois que tu veux aller en cours, je me trompe ? dit Aelita.
-Oui mais c’est pas pour n’importe quelle raison ! justifia le blondinet, en sciences, je suis à côté de la magnifique, de la succulente, Vivianna.
-Ah oui la nouvelle. Te fais pas trop d’illusions, elle a déjà un copain, et, d’après ce que j’ai entendu dire, il a 19ans. Donc tu ferais mieux de t’abstenir. »
-Jérémie à raison, même si en histoire d’amour, il n’est pas très adroit, ironisa la jeune fille du groupe. »

Odd regarda le ciel. Il réfléchissait. Peut-être avaient-ils raison. Mais rien n’échappe au grand Odd Della Robia. Aucune fille ne lui résiste. A part les deux exceptions à la règle : Yumi et Aelita.

« -On verra ça, dit-il sur un ton de défi, on va voir si elle résistera à Odd le Magnifique. »

Les deux surdoués se contentèrent de soupirer :

« -Odd, t’es irrécupérable, tu le sais ça ? »

Le blondinet n’écoutait plus, il était déjà en chemin, en train de penser à Vivianna lorsque la cloche sonna. Odd était plongé dans ses pensées. Tellement dedans que BAMMM !!!! Il se prit le mur en pleine figure.

« -AÏE ! gémit-il. »

Une main se tendit vers lui. Elle était assez grande mais douce. Il l’accepta volontiers, se releva, et aperçut le visage de la personne en question. C’était Ulrich.

« -T’y crois pas ! Tu te mes de la crème sur les mains maintenant ?
-Jamais de la vie, mais on m’a toujours dit que j’avais une peau naturellement douce, se vanta le beau brun.
-Mwouais, c’est ça… m’enfin… T’as trouvé Hiroki pour finir ?
-Non, je crois qu’il était déjà dans sa classe, il faut dire aussi que je suis parti au dernier moment et que ça allait bientôt sonner. Mais c’est pas grave, j’irai lui demander sur l’heure de midi.
-T’as raison vieux frère. »

Odd entra dans la salle de laboratoire, suivit de près par Ulrich. Chacun se mit à la place qui lui était attribuée. Le blondinet à la mèche rebelle s’installa auprès de Vivianna, tandis qu’Ulrich avait le malheur de se retrouver aux côtés de Nicolas Poliakoff.
Quelques instants plus tard, Jérémie et Aelita entrèrent à leur tour dans la pièce et se disposèrent l’un près d’Heidi Klinger et l’autre à côté de Magali De Vasseur, l’ex copine de Odd.

« -Salut Vivi, entama Odd.
-Salut Odd, répondit-elle, je vais devoir te répéter combien de fois que j’aime pas que l’on me surnomme comme ça ?
-Je sais pas moi… »

Il réfléchit un peu et poursuivit :

« -Jusqu’au jour où tu me fera un gros poutou baboune là. »

Odd avança son visage à proximité de celui de sa voisine et montra son nez du doigt.

« -Alors là, tu peux te brosser. T’as un nez aussi crade que tes pieds, rétorqua t’elle.
-C’est même pas vrai, se vexa Odd.
-Ah oui ? Alors pourquoi certaines filles le disent ?
-Parce que je leur manque, tout naturellement ! »

Le « maigrichon », comme le désignaient quelques uns, se loua alors ses qualités :

« Moi Odd le magnifique, l’admirable, l’étonnant, l’extraordinaire, le magique, le noble, le parfait, est prisé de toute ces charmantes damoiselles.
-Mmmm… ce n’est pas ce que m’a dit Claire, Heidi, Magalie, Sisi,…
-OK, OK ! C’est bon ça va, j’ai compris. »

Odd s’assit auprès de Vivianna, sous ses rires, qui lui étaient agréables à écouter. Cet attendrissement l’étonna lui-même.

« Serais-je … ? Nan je ne dois pas avoir assez dormi. »

Mme Hertz commença son cours et le finit sur un même ton aussi monotone qu’au début.
Les élèvent, après avoir ingurgité une certaine dose de chimie organique, se guidèrent vers le réfectoire pour la deuxième fois de la journée.
Là-bas, le groupes de bons copains retrouvèrent Yumi mais perdirent Ulrich de vue, celui-ci étant toujours à la recherche d’Hiroki.
Odd, après avoir prit une bonne portion de choucroute, s’assit près de Yumi et prit la parole :

« -Alors Yumi, tu t’amuses bien à faire tourner en bourrique ce cher Ulrich ?
-Comment ça ?
-Ben oui, ça veut dire quoi ce fameux… C’est quoi encore le mot. »

Il conduit son regard sur celui de Jérémie.

« -C’est « Mochiron » Odd, répondit-il. C’est fou ce que tu as une mémoire courte. »
-Ah ce mot là, s’enjoua la japonaise, je vous laisse le découvrir ! Ca vous donnera de l’occupation. »

Yumi rigola, laissant ses amis hébétés.

Lorsque ses amis prirent le déjeuner, Ulrich trouva Hiroki, assit au côté de Johnny.
Après avoir discuté quelques temps avec les deux garçons, le beau brin emprunta le petit japonais à son ami et ils sortirent du self pour se rendre près de la grille de l’école.

« -Qu’est-ce qu’il y a Ulrich ? Un problème ?
-Ohhh… trois fois rien… c’est juste que…
-Tu t’es encore encrassé avec ma grande sœur c’est ça ?
-Non, enfin… pour être franc, j’en ai aucune idée, dit Ulrich, un peu gêné, je voudrais savoir Hiroki, ça veut dire quoi mo… mo…ron. Rahhh c’est quoi encore ce mot !!! »

Hiroki regarda Ulrich un sourcil froncé. Il ne comprenait pas ce que maugréait son ami, malgré sa capacité à comprendre les plus infimes phrase de sa sœur.

« -Momoron ? Jamais entendu parler ? C’est quoi ça ? Du chinois ?
-Non c’est du japonais, c’est ta sœur qui me la même dit tout à l’heure, maugréa t’il.
-Tu veux dire mochiron alors ?
-Oui c’est ça ! s’exclama t’il, tu peux me dire ce que ça signifie ?
-Mmmm, ma sœur m’a demander de ne rien te dire, mais comme je veux que tu sois mon beau-frère, je vais te renseigner. »

Il descendit la tête d’Ulrich pour la mettre à sa hauteur, et il lui chuchota quelques mots. Un grand sourire naquit des lèvres du jeune homme.

« -Voilà, satisfait ?
-On ne peut mieux, merci Hiroki. »

Ulrich repartit, mains dans les poches, sifflant et sautillant. Il semblait être heureux.

Pas très loin de l’endroit où se trouver Ulrich et Hiroki, deux hommes les espionnait. L’un était grand, approximativement un mètre septante cinq. Ce premier était très beau et devait avoir dans la vingtaine. Le deuxième était, lui, plus petit, et avait une tête étrangement familière. Celui-ci commença à parler :

« -Tu vois celui-là ?
-Lequel ? Le petit ou le grand ?
-Le plus grand.
-Je vois, c’est lui ?
-Ouais, t’as tout compris, c’est lui. »

Les deux compères firent apparaitre un sourire narquois. Ils se retournèrent ensuite et se marchèrent tout deux vers le bureau du proviseur.


Dans le réfectoire, Odd était déjà en train d’engloutir sa troisième part de dessert quand Ulrich s’assit auprès d’eux. Ils discutaient de la soirée qui aurait lieux le surlendemain. Tout sourire, le sportif regarda Yumi qui le regardait aussi, d’un air d’abords surpris, puis, elle lui rendit son sourire.

« -A propos d’Halloween, entreprit Aelita, vous avez trouvé votre déguisement ? »

Le blondinet à la mèche mauve finit de dévorer son dessert.

« -Ouais ! C’est même Ze costume ! Vous n’allez pas en revenir tellement il est parfaitement parfais.
-Pareil pour moi, ajouta Yumi.
-Je vais l’acheter cet aprem’. J’ai déjà ma petite idée de ce que je veux, mais pour une fois, je voudrais un avis. Tu viendras avec moi Odd ? questionna Ulrich.
-Euh… nan désolé, j’ai euh… un truc à faire… genre hyper important, qui vaut de l’or !
-Genre sortir avec une fille quoi, risqua le brunet. »

Odd reprit une nouvelle part de gâteau et releva la tête.

« -En quelque sorte…
-Et toi Jérémie, tu peux venir ?
-Ben, y a mes parents qui arrive dans environs deux heures, et comme ça fait un certain temps que je ne les ai plus vus, je vais rester avec eux.
-Je comprends… »

Ulrich fixa le plafond.

« -Pfff, j’irais en tête à tête avec moi-même alors… »

Aelita se rapprocha un peu d’Ulrich et lui souffla :

« -Tu sais, je peux venir avec toi. Je n’ai plus rien à faire.
-C’est une idée. Je croyais que tu resterais avec Einstein.
-J’aurais bien voulu c’est un fait, mais je ne voudrais pas les gêner, lui et sa famille. Et puis, c’est une occasion de mieux te connaître, toi qui ne te révèle qu’au ventre à pattes.
-HE ! J’en suis pas un ! s’outra Odd.
-Mais non mais non, continua Aelita, juste un peu ! »

Tous pouffèrent de rire à l’exception d’Odd qui n’était pas du même avis. Il fit une grimace, la plus laide du siècle. Son œil gauche était à moitié fermé tandis que le droit était grand ouvert. Son nez remontait et sa bouche... Elle était si atrophiée qu’on ne distinguait même plus sa lèvre inférieure. Cette mimique attira, en plus des éclats de ses amis, les rires et sarcasmes de tous les élèves présents dans le self. Malgré tout, Jérémie réussit à placer une phrase :

« -Et ben… c’est pas avec … cette tronche là… que tu vas… séduire Vivianna !!!
-C’est ça moquez-vous, tant que vous le pouvez encore. Mais à la fin du mois c’est plus de moi qu’on va se moquer.
-Je n’en suis pas si sûr, renchérit Ulrich.
-Pourquoi ? s’inquiéta Odd.
-Car tout le monde à prit une photo de toi !!!
-C’est pas une façon de traiter Odd le Magnifique !
-C’est plus Odd le Magnifique mais Odd le Repoussant, glissa Aelita. »

Et ils se bidonnèrent de plus belle.

« -Bon ce n’est pas tout mais j’ai un livre qui m’attend, dit Jérémie, j’y vais.
-Attends je viens avec toi, continua Aelita.
-A plus. »

Les deux surdoués sortirent de la cantine, parlant du prochain cours de leur journée forte en émotions.

« -Et ben, c’est quand qu’ils se décideront à sortir ensemble ses deux là ?
-Tu sais, ils sont comme certains. Ils s’aiment mais ils sont trop timides pour se dire quoi que ce soit. »

Le blondinet finit sa phrase et regarda Yumi et Ulrich. Tous deux se contemplèrent, gênés.

« -Ouais bon ça va Odd ! On a compris. Et et… Oh et puis zut, J’ai pas de compte à te rendre, je vais faire un tour dans le parc. »

Ulrich partit lui aussi, laissant Odd et la jeune japonaise.
Le félin virtuel s’assit en face de Yumi. Là, ils complotèrent.

« -Bon t’es sûre que je peux venir chez toi cet aprem’.
-T’inquiètes, mes parents sont d’accord. Il faudra juste passer chez le proviseur pour demander la permission.
-Je finis ma part et on y va.
-Ok ! »

Après avoir terminé son énième part de dessert, Odd prit son plateau et le plaça près des cuisines. Yumi fit la même chose. Ils partirent en suite en direction de la salle du directeur, parlant de choses et d’autres.

« -Bon récapitulons. Tu as déjà la perruque, la jupe et le Tee-shirt.
-Et j’ai aussi les chaussures, compléta Odd.
-C’est exact, affirma Yumi, donc il ne te manque plus que le maquillage.
-QUOI ??? Je vais devoir me maquiller en plus de ça ?
-Je te ferais remarquer que toute jeune fille dans la fleur de l’âge se maquille pour aller à une fête. »

Le blondinet mis sa main en dessous de sa tête. Il faisait frotter ses doigts sur son menton par des mouvements de va et vient. Il regarda ensuite Yumi et marmonna :

« -Dans la fleur de l’âge, hein ?
-Tu peux répéter ?
-Moi ? Mais j’ai rien dis !
-Comme si… je t’ai entendu.
-Si je te dis que je n’ai rien dis ! Enfin soit, toi tu as tout pour après demain ?
-Ouais j’ai tout.
-Bien ! Aller viens maintenant, il faut plus trainer, Kiwi est impatient. Ça fait un certain temps qu’il est plus allé voir ton père.
-C’est vrai qu’ils s’étaient bien entendus la dernière fois. »

Ils repensèrent à cette scène tout en rigolant : Mr Ishiyama couché sur le dos en train de faire faire au chien d’Odd des pirouettes à tout va. C’était à la fois amusant et surprenant sachant qu’il n’aimait pas trop les bêtes.

Plus en hauteur des deux amis, Jérémie venait de recevoir un appel provenant de ses parents.

« -Je vois… oui je comprends… ne vous en faites pas, c’est pas si grave… oui… dis a maman que je l’aime… au revoir. »

Le surdoué appuya sur la touche où était dessiné un petit téléphone rouge. Aelita, quand à elle, le regarda un sourcil en l’air.

« -Qu’est ce qu’il y a ?
-Mes parents ont un empêchement, soupira Jérémie, leur voiture est tombée en panne.
-Pas de chance. Ne t’en fais pas, ils viendront une autres fois. »

Elle lui fit un grand sourire contagieux.

« -Tu as raison. Et puis, j’ai quelque chose à te demander.
-Vas y je t’écoute. »

Jérémie s’assombrit un peu, mis ses mains entre ses jambes et baissa la tête.

« -Voilà… ça fait un certain temps que ça me trotte dans la tête et euh… enfin, je veux dire par là que je t’apprécie beaucoup, même plus que tu ne peux te l’imaginer. Dès notre première rencontre, j’ai eu comme… une sorte de coup de foudre. Donc voilà je me lance. Est-ce que tu veux… s-s-s-sortir avec… moi ? »

Aelita écarquilla les yeux, bouche bée, ne sachant plus quoi dire.
Depuis combien de temps attendait-elle ça ?
Depuis leur première rencontre l’avait-il si bien dit.
Elle referma sa bouche et la ré-ouvrit aussitôt, prête à enfin lui dire ce qu’elle ressentait à son égard.

La jeune japonaise et le blagueur arrivèrent près de la porte de la salle du proviseur quand celle-ci s’ouvrit. Deux hommes en sortirent.

« -Yo Yumi ! Ça fait un baille, commença un des deux hommes. »

Yumi soupira :

« -Ça fait seulement depuis le cours d’Italien William, c’est pas si long.
-Mais pour moi c’est comme si c’était un siècle ! Tu ne te rends pas compte que sans toi, je ne suis rien !
-Et tu te demandes pourquoi elle ne veut pas de toi ? souffla le deuxième homme à William.
-Tais-toi !
-Quel susceptible celui-là ! »

Ce deuxième homme s’étira et remit sa mèche en place.

« -Tiens ! T’es qui toi ? questionna Odd, tu nous le présentes ?
-C’est pas vraiment un copain, je ne l’ai pas choisis… C’est juste…
-Je suis Julian Dunbar, son frère.
-QUOI ? T’as un frère, s’écrièrent Odd et Yumi.
-A ce que je vois, tu me porte beaucoup dans ton cœur Willy !
-Pourquoi je parlerais d’un crétin comme toi ?
-Moi ? Un crétin ? C’est pas moi qui ait collé plein d’affiche pour une fille qui m’aimait même pas !
-Peut-être, mais moi je ne suis pas aller en taule ! lança le ténébreux.
-EN TAULE ! s’écrièrent de nouveau les deux amis.
-C’est pas de ma faute, la fille avec qui je fréquentais était schizophrène ! D’abord, elle était toute douce, l’instant d’après, elle se mordait et elle se fracasser le crâne devant moi ! Dire que j’allais me marier avec…
-HEIN ? s’exclama Odd. »

La japonaise eut l’air un peu suprise mais prit un ton sérieux.

« -Dis moi Julian, tu as quel âge pour avoir fait tout ça ?
-Vingt ans tout rond m’dame !
-Et c’est toujours un vrai gosse, souffla William.
-Hum, le gosse comme tu dis, va bientôt t’aider.
-Et en quoi ? questionna Odd.
-Ben… euh… »

Le grand frère de William chercha une explication.

« -C’est un des surveillants de la fête d’Halloween, reprit William.
-Exact ! dit Julian.
-Ah, d’accord, acquiescèrent les deux autres.
-Comme il n’y avait pas assez de monde, Willy m’a gentiment proposé.
-Ben c’est cool alors, on n’aura pas que G.I Jim ! sortit le blondinet.
-Ouais, c’est cool, mais bon, c’est pas que vous nous dérangés mais on a un truc urgent à faire, pressa la jeune fille. »

William s’assombrit et prit un sourire diabolique.

« -Ouais, nous aussi on a un truc à faire… tu viens… Julian.
-J’arrive, conclut son frère. »

La japonaise regarda partit les Dunbars à grandes enjambées.

«- Il est plutôt pas mal son frère.
-YUMI ! Comment oses-tu dire une chose pareille ?
-Ben quoi ?
-En un seul mot. Ulrich ! »

L’écoute de ce prénom la fit rougir.

« -Tu as raison. Bon, on va lui parler, à ce Delmas ?
-Yap. »

Odd et Yumi entrèrent dans le bureau du directeur du collège Kadic. Il était scotché à son écran d’ordinateur, mais sur la souris. Mr Delmas essayait en vain de mettre une tête à ce pauvre pingouin. Tout en râlant, il se retourna enfin.

Dans la chambre de Jérémie, Aelita se lava du lit et lui prit la main.

«- Viens, j’ai quelque chose à te montrer. »

Le blondinet à lunettes ne refusa en aucun cas la proposition de sa princesse. Ils coururent main dans la main vers la chambre de la jeune fille. Celle-ci l’assit sur son lit. Elle fouilla ensuite dans sa commode et mis la main sur une pochette CD. Après l’avoir ouverte, elle glissa le CD dans son lecteur et l’alluma. Une musique douce et mélancolique s’y échappa.

« -Aelita, je…
-Chut, le coupa t’elle. »

Jérémie ferma les yeux un instant, songeant.

« Je connais cette chanson, elle m’est si familière… Mais, c’est la cha… »

Ses pensées furent interrompues, et ses yeux sursautèrent. Les cheveux de sa douce obstruaient sa vue mais le blondinet s’en contre fichait. Une chose bien plus charmante lui éclairait le cœur. Cette chose provenait de sa princesse. Simple mais tendre, elle dura quelques secondes avant que les lèvres d’Aelita se décollèrent de celle de Jérémie.

« -Moi aussi, je t’aime, murmura t’elle. »

Ces mots le rendirent rouge de joie, rouge d’amour. Lorsque la chanson se finit, il prit Aelita dans ses bras et lui rendit son premier baiser avec autant d’amour et de tendresse. La jeune fille se délia ensuite des bras frêles de son amour.

« -Tu as reconnu la chanson, n’est-ce pas.
-Oui, c’est la toute première chanson que je t’ai faite écouter.
-Et maintenant, c’est notre chanson. »

L’amour reprit le dessus de leurs émotions pour un troisième baiser cette fois-ci, un peu plus passionné.

« -Je t’aime Aelita…
-Tout comme je t’aime Jérémie… »

Dans le bureau du proviseur, Odd et Yumi s’installèrent.

« -Que puis-je pour vous Della Robia et Ishiyama ?
-Et bien, commença Yumi, nous voudrions votre permission pour que Odd puisse sortir du collège après les cours.
-Je vois. Et pourquoi donc ? »

Le blondinet prit la parole.

« -Pour l’aider à finir son costume et inversement m’sieur.
-Hum… A quelle heure finissez-vous vos cours ?
- 14h35, dirent les deux intéressés.
-Je n’y vois aucun inconvénient. Vous avez ma permission.
-Merci monsieur.
-Mais, je veux que Della Robia soit revenu pour, disons 19h au plus tard.
-Ne vous en faite pas, mes parents serons nous le rappeler.
-Soit. Vous pouvez partir. J’ai d’innombrables choses à finir. »

Mr Delmas empoigna un tas de feuilles et les dispersa sur son bureau pour faire comme si il devait travailler quand les deux amis sortirent de la pièce. Mais lorsqu’ils refermèrent ensuite la porte, le proviseur retourna sur son écran d’ordinateur afin de continuer son jeu.

« -Il doit faire quoi à ton avis ? Acheter un cerveau sur internet pour Sissi ?
-Certainement, affirma Yumi. »

Ils éclatèrent de rire tout en marchant vers des distributeurs.

Non loin de là, dans le parc, Ulrich se reposait près de la rivière. Couché sur l’herbe, une voix l’interpella.

« -Yououh, Ulrich ! »

« Ah nan, pas encore elle, pensa le beau brun. »

« -Alors, comme ça tu me fuis ?
-Qu’est-ce que tu me veux encore ? pesta t’il.
-Juste te parler.
-De quoi ? Ton nouveau T-shirt rose ?
-Non, replique Sissi, c’est plus important que ça.
-T’as encore perdu ton brillant à lèvres ?
-Tu vas me laisser parler à la fin ? l’interrompu la jeune fille. »

Le garçon se releva, l’air un tantinet subjugué pas le ton qu’employé son «amie».

« -C’est bon, ça va. Je t’écoute. »

Sissi prit d’abord une bouffée d’air frais avant de commencer à parler sérieusement.

« -Je voudrai savoir. Enfin, pourquoi est-ce que tu me rejettes sans arrêt ?
-Sissi… écoute… c’est pas que je ne t’aime pas mais tu es toujours là à nous épiler, à critiquer le moindre de nos faits et gestes. C’est agaçant tu sais. »

Elle devint triste.

« -Et puis, il y a aussi le fait que tu n’arrête pas de me coller alors que tu sais très bien que…
-Tu n’es pas amoureux de moi mais de… Yumi, reprit la fille aux cheveux longs. »

Ulrich recula un peu pour s’adosser à un arbre et enfin lancer une sorte de soulagement.

« -C’est ça, c’est elle que j’aime. »

La jeune fille baissa la tête. Elle savait bien que c’était elle qu’il aimait mais il ne l’avait jamais vraiment dit ou plutôt, ne se l’était jamais avouer. Sissi le regarda une dernière fois. Celui-ci lui sourit, elle lui sourit.

Cette matinée passa extrêmement vite. D’une part, Aelita et Jérémie étaient inséparables malgré les cours circuits régulier de la part du cerveau du garçon, de l’autre Odd commençait à plaire petit à petit à sa voisine de cours de sciences, Viviana. Tandis que pour les deux non-avoués, ils se dévisageaient toujours pendant la pause de midi et lorsqu’ils n’étaient plus proche l’un de l’autre, ils pensaient à la soirée d’Halloween, qui arrivait à grands pas.

« -Pouahh, elle est vraiment crevante cette journée, commenta le blondinet excentrique.
-Tu l’as dit, et en plus elle n’est pas finie. N’oublie pas que tu dois venir chez moi.
-Chez toi ? Mais pour quoi faire ? questionna Ulrich. »

Yumi et Odd se dévisagèrent, en essayant de trouver une idée pour ne pas que leur suprise ne soit dévoilée.

«-Ben, euh… on… euh… va… comment dire… euh, débuta le jeune homme.
-Faire une surprise à mon père ! exagéra la japonaise. On va d’abords faire un tour en ville pour lui acheter un hamster et puis, on ira le lui donner ! Odd lui a même déjà trouvé un nom.
-Ah oui ? C’est quoi ? dit-il en ce tournant vers son ami.
-Ga… Ga… Hmmm… GAPWEEH ! s’écria-t’il. »

Ulrich étouffa un rire.

« Ca, un nom pour hamster ? pensa t’il »

« -C’est très… original !
-C’est pour ça qu’on aime ! vanta Odd.
-Mwouais… Si tu veux. Au fait, il est quelle heure ? questionna Ulrich.
-Plus ou moins 14h50, répondit Yumi.
-Déjà ! Faut que j’aille rejoindre Aelita et Jérémie ! se pressa t’il.
-Allez fille, dirent ses deux amis. »

Il s’éloignait d’eux, sous les yeux remplis de tendresse de sa cavalière. Enfin, sa « presque cavalière », car il ne savait pas ce qui l’y attendait, à cette Fameuse soirée.

« -Faut vraiment que tu te décide de sortir avec lui un de ces quatre, épila le plus petit. »

Yumi se contenta juste de lui dire qu’elle le savait, ne relevant en aucun cas son air un tantinet moqueur. Mais après quelques instants d’absence, elle reprit son ami sur un mot sur lequel elle avait, comme qui dirait, percuté.

« -Dis moi Odd, Gapweeh, c’est quoi au juste, le nom de la fiancée de Kiwi ?
-Non, celui de la cousine du beau-frère de la sœur du fils du cousin du frère de ma mère.
-Vous avez vraiment une famille soudée dit donc.
-On nous le dit souvent.
-Et tu vas bientôt présenter la petite Viviana à tes parents ? Ou alors, ce sera pour le mariage ?
-Gna, gna, gna… répondit-il simplement. »

La jeune fille rigola au nez de son ami. Après toutes ces années de tortures, l’heure de la vengeance avait enfin sonnée.

De leur côté, Aelita et Jérémie patientaient en discutant de chose et d’autre.

« -A ton avis, commença le garçon, il va avoir combien de temps de retard ?
-On va dire… qu’il va pour une fois arriver à l’heure.
-Moi je dirais plutôt un quart d’heure, sachant qu’il est déjà 14h57. Le temps qu’il aille chercher de quoi payer dans sa chambre, de redescendre. Et puis, je suis sûr qu’il ne va pas résister à la tentation de demander à Odd pourquoi il va q-chez Yumi.
-Si il savait, le pauvre. »

A ces mots, Ulrich arriva, essoufflé.

« -J’ai gagné.
-Gagné quoi ? demanda l’essoufflé.
-Un bisou, lui répondit amicalement Aelita.
-Quoi ? Ici ? En pu… pu… pu… public ?
-Je crois, commença Ulrich, qu’il faudra lui donner plus de temps avant qu’il ne se décide de le faire devant nous.
-J’en suis convaincue. »

Nos trois amis quittèrent le collège pour entrer dans la ville alors qu’on les regardait attentivement.

« -Donc t’as bien compris le plan, hein.
-J’attends que la fille et le garçon, là, ils se barrent. Je prends l’autre à part pour pouvoir discuter de chose et d’autre en l’emmenant discrètement dans un endroit ou personne ne peut nous voir, et là je commence le chantier.
-Et là, j’aurais enfin le champ libre.
-J’espère au moins que ça en vaut le coup.
-Pour moi, oui, marmonna le plus petit. »

Arrivée chez elle, Yumi fit part à son père que Kiwi était venu avec eux. Celui-ci fut heureux de retrouver un compagnon de jeu qu’il «supporté » et il le prit immédiatement dans ses bras. Soudain, Hiroki entra dans la pièce, un peu surpris.

« -Ben tiens, c’était pas Ulrich qui devait venir ?
-Je te l’ai déjà dit, c’est pour Halloween, lui expliqua t’elle.
-Ah oui, juste. Odd, surtout, n’oublie pas de lire le journal de ma sœur.
-J’ai failli, bredouilla t’il de façon à ce que personne ne puisse entendre.
-Il ne faudrait surtout pas que tu manques les… »

Le petit japonais s’enlaça avec ses propre bras, faisant une imitation douteuse de sa sœur.

« -… Ulrich !!! Oh Ulrich !!! Ul…
-Si je t’attrape, je te tue, ragea Yumi. »

Elle courut après son frère, laissant Odd rire, avec son père qui ne réagissait pas, mais qui était obnubilé par le chien.

« -Au fait Monsieur, parla Odd, vous pourriez me dire ce que signifie «mochiron » ?
-Oui, bien sur, lui dit-il. »

Un long silence se fit sentir entre les deux hommes.

« -Alors, ça veut dire quoi, s’impatienta l’excentrique.
-Oui, bien sur !
-Ahhhh !!! D’accord, j’avais pas compris tout de suite.
-Tu es aussi intelligent que ton chien il me semble, le taquina le père de son amie tout en jouant avec celui-ci. »

La bataille faisait rage chez les Ishiyama, tandis que dans un des quartiers marchands de Paris, nos trois amis sortaient d’une boutique tout droit sortie d’un jeu vidéo. Après de nombreuses rues dévalées, des magasins inspectés de fond en comble, Ulrich avait enfin trouvé sa tenue « spéciale ».

« -Il t’en aura fallut du temps pour trouver, non, pour prendre le déguisement qu’on a bien vu huit fois dans le quartier, grogna l’intellectuel.
-Je suis désolé Jérémie, mais ce n’était pas le même modèle.
-Comme si… ajouta Aelita, tout ce qui change c’est qu’il coute plus cher que les autres.
-Pas du tout ! Ce n’est pas la même chose, celui-ci, il a une taille un peu plus centrée, la couleur diffère, le bandeau est plus long et des tas d’autres choses dans ce genre, alors en venait pas me dire que c’est la même chose ! »

Aelita et Jérémie laissèrent leur ami marcher un peu plus vite pour parler discrètement entre eux.

« -Encore heureux que tu ne suis pas la mode, s’enjoua la jeune fille.
-Toi aussi, ajouta le petit génie. »

Tous trois finirent leur balade dans Paris.

Quand il rentrèrent dans l’enceinte de l’établissement, comme prévu, Jérémie et Aelita migrèrent vers la chambre du petit génie, et Ulrich, lui, partait en direction de sa chambre quand un inconnu lui posa la main sur le bras.

«-T’es bien Ulrich Stern ? lui fit-il d’un air mauvais.
-Euhhh, oui, dit-il en se pressant un peu, de peur de se faire agresser par cet homme.
-Suis moi, j’ai à te parler, d’homme à gamin dans ton genre. »

Le jeune homme n’émit aucun son, cet homme dans la vingtaine lui paraissait louche, très louche. Après quelques minutes passées à marcher avec celui-ci, le beau brun posa son sachet, qu’il n’avait pas eu le temps de déposait dans sa chambre, et osa :

« -Je peux savoir qui tu es ? »

Il n’aurait pas dû. Au moment ou il finissait sa phrase, l’interpelé se retourna violemment, rapidement, lançant son bras vers le visage d’Ulrich. Il allait se faire fracasser la tête, ce si beau visage qui plaisait tant à Yumi, dès qu’il souriait un temps soit peu.
La main s’arrêta nette. Les yeux du garçon étaient grands ouverts. Il aurait pût l’éviter sans souci, mais n’arrivais pas à bouger en voyant le visage si familier. Ces traits, ce nez. Il les avait déjà vu, mais sur une autre personne.
La main se rétracta, ainsi que le bras. Il l’a mis dans sa jumelle pour la craquée.

« -Moi, c’est Julian. Julian Dunbar, ça te dis quelque chose, ce nom ?
-Dunbar, oui. Mais Julian ?
-‘Tin mais personne ne me connait ou quoi ! Je suis son frère !
-Ah non, désolé, jamais entendu.
-C’est pas ta gueule que je vais péter là, mais la sienne.
-J’avais remarqué que tu voulais me la péter… Bon, tu permets, mais j’ai d’autre chose à faire, bye !
-Attends ! »

En l’interpelant, Julian lui avait pris le bras. Ulrich se crispa aussitôt.

« Encore heureux qu’il ne m’avait pas frappé, si pas j’étais mal »

« -Ecoute, j’en ai marre de me faire traiter comme un chien par mon petit frère, et par tout les autres d'ailleurs. Je sais qu’à ce qui parait, tu es le seul qui puisse lui tenir tête. J’en ai marre. Depuis que je suis sorti de prison, rien ne va plus dans sa tête. Déjà avec cette fille dans l’autre collège et maintenant, avec Yumi et toi ! Je sais qu’il peut être exaspérant, chiant, lourd, mais c’est mon frère ! Et je l’aime malgré tout ! Aide moi. Je ne te connais peut-être pas depuis longtemps, ça c’est sur, mais je suis sûre que je peux te faire confiance, d’après le corps enseignant. »

Ulrich fit un pas en arrière.

« -Quoi, tu es prof ?
-Non, en réalité, je suis ici afin de te briser le crâne mais William m’a fait entrez ici par le billet de la soirée d’Halloween. Du coup, je me retrouve à vous surveillez.
-D’accord. Mais avant que je te dise pourquoi, explique moi, comment, pour toi, il en est arrivé là. »


Ulrich et le frère de William s’assirent sur un banc. Julian commença, d’un air nostalgique.

« -Voilà, quand j’étais encore à la maison, tout allé pour le mieux. On était une famille heureuse. William venait même me réveiller dans mon lit avec le déjeuner. Le petit frère que tout le monde rêve d’avoir quoi. »

Il devint plus sombre lors de la suite.

« -Mais depuis que je suis parti en prison pour une chose que je n’avais pas commise, mes parents ont eu des difficultés avec lui. Il commençait à avoir des démences, à s’attacher à des choses sans pouvoir s’en décrocher.
-Comme Yumi.
-Oui… »

Chez la famille japonaise, Odd était en train de faire les dernière retouche tandis que Yumi essayer le maquillage sur son ami. Au fur et à mesure qu’il était déguisé, la jeune fille rigolait. Entre deux rires elle dit :

« -Ca te va… Super bien !!!
-C’est bon, ça va, je sais bien que tu te fous de ma gueule.
-Remarque, on ne te reconnaît pas. »

Il se regarda dans le miroir qui était accroché au dessus du lavabo dans la salle de bain.

« -En effet, je te ressemble comme deux gouttes d’eau, rigola t’il.

Plus loin de chez elle, les deux jeunes hommes continuaient leur discussion.

« -Quand je suis enfin revenu, après deux mois, ce n’était plus du tout le même, comme on me l’avait dit. Il manipulait les gens, était mauvais tout les jours. Lors des fêtes de famille, William avait un malin plaisir à nous faire souffrir si nous n’étions pas de son côté. Au début, j’étais contre tout ça, mais il m’a menacé d’un point tellement haut, que je ne pouvais pas me le mettre à dos.
-Et c’est quoi cette menace ? questionna Ulrich.
-Tuer … »

Il frissonna et mit ses bras autour de lui avant de reprendre un peu de sérénité.

« …Nos parents. Il continua. Je sais qu’il ne le fera probablement pas, que mes parents ne se laisseront pas faire. Mais on est jamais sur. On a souvent pensé à le mettre dans un établissement psychiatrique mais ça ne s’est jamais fait.
-Et qu’est ce que j’ai avoir dans tout ça ?
-Tu dois m’aider, nous aider. Tu es le seul qui réussi à lui mettre un paire de claque sans que mort s’en suive. Tu dois te remettre dans le droit chemin.
-Eh oh, je suis pas prêtre moi, hein ! »

Un petit rire se laissa entendre de la part de Julian.

« -Nonnnn, sans blague ! Mais je suis sérieux. Aide nous à lui mettre une bonne correction à ce mioche !
-Je vois que j’ai pas trop le choix. »

Ulrich se leva en se dirigeant vers les bâtiments des dortoirs. Sous le regard suppliant du frère de William, il se retourna et eu un large sourire.

« -T’inquiètes, je vais lui en foutre de belles, de claques ! »

Ses mots eurent pour effet de rendre le moral de Julian. Mais rien n’était encore joué et ils ne se doutaient pas de ce qui allait les attendre. Surtout pour l’un d’entre eux deux.

La journée suivante se passa assez rapidement pour enfin arriver à Halloween. Tout était mis en place pour la soirée. Les citrouilles en bords d’escalier ainsi que devant les portes de chaque établissements, les toiles d’araignées étaient, quand à elle, éparpillées un peu partout dans les salles de classe, le des squelettes, chauves réfectoire et les couloirs, -souris, têtes décapitées rodaient dans des endroits banals et les professeurs étaient déguisés. Madame Hertz gardait toujours le même costume, et cette fois-ci, Jim avait décidé d’être assorti avec elle. Il y eu donc Frankenstein et sa fiancée. Celle-ci, grâce à ses cheveux qu’elle teintés, pouvait avoir exactement la même coiffure, sans pour autant acheter une perruque. Un sacré paire d’économie quoi !

Le groupe d’amis se trouvait près de la sortie du collège.

« -Alors Odd, débuta Aeilita, et Viviana, tu l’as bien invités ?
-Absolument ! dit-il fièrement ! Et en plus…
-Elle m’a foutu une bonne baffe mais à quand même dit oui ! imita Ulrich, en prenant une voix extrêmement efféminée.
-Hey !

Il commença par un «J’ai pas » viril et fini par un «Une voix pareille ! » aussi féminin que l’imitation de son ami. Ce qui eut pour résultat un fou rire général.

« -C’est pas juste, c’est toujours de ma gueule que vous vous moquez !
-C’est pour ça que tu vas t’habiller en clown tueur pour ce soir ! expliqua Jérémie. »

Yumi s’arrêta de rire furtivement et posa un regard orageux en direction de son ami excentrique. Celui-ci sentit son attention soudaine et eut un frisson. Il se retourna tout en gardant un large sourire, mis ses mains en l’air et dit à l’intention de la japonaise.

« -Changement de plan, ça te va j’espère.
-Je te jure, si un jour je pouvais te tuer, marmonna t’elle tout bas, je le ferai sans hésiter !
-Autant pour moi. Mais c’est pour une bonne cause. »

Comme si de rien n’était Odd continuait de vanter les exploits de sa mystérieuse voisine de sciences.

« -Non mais vous ne vous rendez pas compte, pendant qu’on était en train de voir la cellule, elle m’a fait un de ces trucs avec sa main ! Elle a retourné son pouce comme si de rien n’était. Et puis, en interros, elle me donne toutes les réponses, pas comme certains…
-C’est tellement risqué de te donner les réponses, commenta Jérémie, tout ce que tu trouves à faire pour «rester » discret c’est nous demander ce qu’on à écrit, du coup, on se fait chopper à chaque fois.
-C’est pas de ma faute si vous écrivez comme des porcs !
-Ben voyons, soupira le beau brun…
-Vivianna, elle, elle écrit comme une déesse ! Rien que sa façon d’écrire ! Elle est tellement ! »

Tout en exprimant ce qui lui venait en tête pour décrire la beauté de Mademoiselle Camek, Odd, dit le Magnifique, mettait ses mains sur ses joues et ondulait son corps tout entier.
Une voix l’arrêta dans sa description. Cette vois qui lui mettais du baume au cœur, celle qui le rendait plus heureux qu’il ne l’était déjà.

« -Je suis tellement quoi ? demanda Vivianna. »

Le draguer invétéré ne savait plus où se mettre. Il ne put sortir qu’un « extra » timide.

«-C’est gentil Odd. Je crois que maintenant, t’es apte a me dire Vivi.
-Ah ben tout de même ! s’exclama Odd tout en se décontractant, je pourrais enfin t’appeler comme ça ! Au fait, en quoi tu vas être ce soir, je voudrais savoir si tu vas bien être assorti avec moi ! »

« Avec Yumi, pensa-t’il »

« -En Alice glauque. Avec les cheveux noirs, la robe tachée de sang, le couteau aussi. Gore quoi ! expliqua Vivianna. D’ailleurs, je dois me colorer les cheveux maintenant si je veux être prête pour ce soir. Puck you all. »

Elle s’en alla, droit devant elle, marchant d’une tenue exemplaire. Odd la regardait s’éloignée de lui, son cœur battant au rythme de sa marche.

« Faut que je me fasse une raison, se dit il à lui-même. Je l’aime. »

Il fut sorti de son coma amoureux par le génie de la bande qui lui posais une question.

«-Dit moi Odd, elle avait pas un copain ?
-Ah, si, mais elle l’a largué il doit y avoir une semaine. Je pense qu’il la saoulait avec ses histoires de famille. Son frère qui devenait fou et sa sortie de prison récente. Deux ou trois mois, pas plus.
-Et il avait quel âge ? demanda innocemment Aelita, qui n’avait pas émit un mot depuis le début de la matinée.
-Vingt ans, pas plus.
-Attends un peu, vingt ans, plus frère déglingué, plus sortie de prison… la fille aux cheveux roses réfléchit un instant. Mais, cette description, c’est le portrait de…
-Julian ! s’écrièrent en chœur toute la bande. »

Odd continua :

« -C’est lui, son ex ! Elle a bon goût, et ça se voit, se vanta-t’il encore une fois avant de recevoir de la part de son colocataire de chambre une claque amicale.
-Mais oui, tu as raison. Bon, on fait comme on avait dit ?
-Ouaip, suivit Yumi, on se revoit uniquement dans neuf heures, c’est ça ?
-Le temps de bien roupiller, de bien se préparer, de bien remplir mon ventre, ça me va, parla à son tour Odd. Allé, à toute.

Tous partirent dans des directions opposées ; Aelita, Jérémie et Ulrich, dans leur chambre respective. Yumi chez elle. Seul Odd resta sur place quelques instants. Il avait dit qu’il irait chez le concierge pour se changer, pour cacher la surprise d’Ulrich, mais il attendit qu’il ne soit plus dans son champs de vision pour prendre le même chemin que son amie japonaise.

«- Tout ça pour qu’ils se disent enfin « Je t’aime » ! J’espère que ça en vaut le coup ! marmonna t’il.»


Yumi attendait Odd devant la porte de sa maison, chipoant à ses mains. L'excentrique arriva, sourire aux lèvres.

"-Are you Ready? commença t'il?
-Yeah! répondit Yumi en levant le poing."

Les deux amis parlèrent de ce qu'ils devront faire lors de cette soirée, tout en se préparant à celle-ci.

"-Donc, vis-à-vis de Vivianna, je dois dire des blagues débiles... Tu permets, je vais piquer les blagues des carrambars de Hiroki cache sous son lit.
-Hey! Mais tu m'insultes là!
-Mais non, je prends juste des précautions.
-Gna gna! Et donc, pour ma part, je dois rester mystérieuse? parla t'il avec l'accent anglais.
-Plus ou moins! Mais ne gaffe pas, hein!
-Don't worry, be happy! chanta t'il en clignant de l'oeil.
-C'est bien ce qui me fais peur, souffla t'elle.


Queques heures plus tard, les préparatifs de la fête étaient enfin terminés, grâce aux soins de tout les profs ainsi que des surveillants.
Jérémie était assis, enfin, essayer de s'assoir sur sa chaise de bureau afin d'éteindre son portable.

"-Nom d'une pipe! Tu vas te plier stupide costume! cracha t'il. Allé!!!"

Ses effort étaient tous vains.

"-Bon, j'en ai marre!"

Il débrancha son ordinateur de la prise secteur, le pris et alla se coucher sur le dos pour le faire. Il mit son portable sur la partie qui culminé son costume de pièce de Tétris.

"-Au moins ça a quelque chose de pratique ce truc...
-Besoin d'aide? demanda une voix douce.
-Je veux bien que tu m'aides à me relever, répondit l'intéressé."

Aelita déposa d'abbords l'ordinateur sur le bureau et puis, elle poussa de toute ses forces pour pouvoir soulever Jérémie.
Du couloir, un bruit sourd se fit entendre.
Les deux amoureux étaient tombés. Jérémie rigola un peu, mais en appercevant la tête de sa petite amie, il roula sur le côté.

"-Pioufff, j'ai cru que je n'allais plus pouvoir réspirer, se soulagea Aelita.
-Désolé...
-Pas de soucis!

Après ce petit incendie, ils pouffèrent de rire ensemble. Aelita regarda Jérémie, qui lui, la regardait. Tout sourire, elle l'embrassa avant de le relever un fois pour toute.

"-Bon, tu viens, les autres doivent nous attendre!
-Aelita.
-Oui?
-Je n'ai pas eu le temps de te le dire, mais, tu es magnifique. Cette robe te va super bien. Maintenant, on peut réellement t'appeller Princesse.
-Merci beaucoup! Toi non plus tu n'es pas mal, ironisa la jeune fille."

La Princesse pris la main de son Prince Tétrissien mais elle fut bloqué à l'instant où elle passa la porte de sa chambre.

"-Han na! c'est pas vrai! Aelita, va appeller Ulrich... J'en aurai besoin...
-Tout de suite, hi hi.
-C'est ça rigole, je te verrai bien, là, à ma place."

Aelita revient quelques dix minutes plus tard avec Ulrich qui ne put s'empêcher de rigoler à son tour.

"-Et bien, t'as fait fort là Einstein! Concé dans la porte, même Odd n'y a jamais pensé!
-Oui bon, ça va... tu peux me sortir de là?
-Absolument!"

Jérémie vit enfin la couleur du couloir. Il remercia Ulrich qui lui tapa dans le dos.
Enfin libéré de son piège, Jérémie, Aelita et Ulrich partirent vers le gymnase.
Un fois sur place, le jeune homme, habillé d'un yukata masculin brun et jaune, scruta la porte d'entrée.

"-T'inquiètes pas, elle va arrivée! commenta Aelita.
-Je ne m'inquiète pas.
-Mwouais..."

Son moment tant attendu arriva. Yumi était là. Juste devant la porte avec un Odd... plus grand qu'elle. Trop obnubilé par sa dulcinée, il n'y fit pas attention et marcha en sa direction.

"-Yu... Yumi, tu es... Whaaa.
-Merci beaucoup Ulrich, toi aussi tu es tr..."

Yumi tomba par terre. Aussitôt, le beau brun lui porta secours en lui prenant les mais. La jeune fille releva la tête. Ils étaient très proches. Trop proche. Ulrich rougit, mais pas elle.

"-Fait attention, lui sourit t'il.
-Tu sais c'est pas facile avec ses talons.
-Je m'en doute."

Durant cette scène mélant romantisme et humour, Odd parlait avec les deux tourteraux.

"-Alors, commença Jérémie, pas trop dur?
-Oh non, tu sais, il se laisse faire notre cher Odd.
-Et pour les odeurs?
-Ah oui, ses pieds! Chaussures fermées! C'était plus pratique pour lui. Et aussi pour éviter de mourir asphyxié, dit t'elle entre deux rire.
-Pauvre Odd, prit pitié Aelita.
-C'est pour le spectacle! Le plus marrant c'est qu'Ulrich ne remarque rien!
-Oui, c'est lui qui devrait porter des lunettes! se moqua Jérémie.
-Au fait, Aelita, ta robe est vraiment très belle. Ces paillettes, ça fait très classe.
-Merci! Ta robe, enfin, celle de Odd aussi est très belle. Et ce costume de clown tueur n'est pas si mal pour finir.
-Ouais, hein, Odd avait prévu son coup en fait. Il l'avait déjà à ma taille. Surtout qu'il a changé au dernier moment.
-On avait vu ta tête, poursuivit Jérémie, c'était fun."

Les trois amis rigolèrent..
Viviana rejoigna le groupe. Sa tenue Alice Gothic faisait rêver le véritable Odd et embétait la véritable Yumi qui devait faire de somptueux commentaires sur celle-ci. Tout ce passait bien. De plus, William était resté dans sa chambre. Il ne voulait pas se méler à la foule, et encore moins voir Yumi se faire draguer pas son ennemi.

La première heure passa rapidement. Au fils du temps, Odd ne respectait plus son engagement envers Yumi en n'arrivant plus à se défaire de Viviana. Même si Yumi lui faisait de grands signes compréhensifs, il ne pouvait pas s'en empêcher.
Une fois, deux fois, trois fois qu'il rejetait Ulrich en temps que Yumi. Pour suivre son exemple, l'Oddifiée commença à ne sortir que des blagues barbantes.

"-Et Viviana, pourquoi y a-t-il toujours un verre d'eau vide et un verre d'eau plein sur les tables de chevet des Belges?
-Heuu, je sais pas.
-Car, des fois, ils ont soif.. et des fois, ils ont pas soif! répondit Yumi."

A l'écoute de cette blague stupide, Odd regarda la japonaise, yeux grands ouverts, mais elle n'y fit pas attention. Un bruit bizarre fit légèrement rigoler la fausse Alice qui dit à Yumi si elle avait faim. Elle répondit que non, vu que c'était le ventre d'Odd qui criait famine. Yumi continua ses feintes.

"-Et tu connais le comble pour une chauve souris?
-Pas vraiment... non...
-C'est de s'endormir avec la chiasse!
-O...K..., soupira légèrement Viviana."

Pris de panique, Odd pris Yumi par la main en lui gueulant presque dessus.

"-Mais qu'est-ce que tu fous!
-Ca se voit non, je t'imite!
-Tu vois pas que ça a fait un flop total?
-Ah non, je l'ignorai! Excuse moi je ne recommencerai plus, lança t'elle avec une once d'hypocrisie."

Odd retourna auprès de Viviana, tandis que Yumi, devant aussi imiter le goinfre qui sommeillé en elle, se dirigeait vers le buffet. Ulrich arriva près de celle qu'il prenait pour son meilleur ami en lui demandant de lui ouvrir la porte de sa chambre. Il voulait qu'il vienne avec lui, pour parler.

"-Franchement, tu trouves pas ça abuser! commença le beau brun.
-Quoi donc?
-Ben, tu vois quoi! Enfin, je sais pas, mais elle le fait exprès là!
-De qui tu parles? continua à poser Yumi.
-Ben de Yumi! Elle est là, elle voit que je la regarde et tout et tout ce qu'elle trouve à faire c'est de me planter pour aller avec Viviana!
-Ahem, toussota t'elle, oui, c'est sur...
-Non mais vraiment, je te jure..."

Enervé de cette situation, desespéré de ne jamais pouvoir être avec elle, Ulrich claqua la porte de sa chambre après que le censé "Odd" l'ai franchit.

"-J'aimerais juste lui poser une petite question, mais j'y arrive pas!
-Du moment que c'est que tu ne veux pas sortir avec elle, rigola amèrement Yumi.
-..."

Un silence se fit pesant.

"-Nan! Sérieux?! dit la jeune fille déguisée d'un air ahuri.
-...
-Tu permets, on va recommencer la scène!"

Ulrich regarda son amie, encore "Oddifier", sortir de la chambre et revenir aussitôt, claquant celle-ci.

"Encore un de ses délires, se dit-il."

"-Bon, alors, tu t'énervais, tu te lamantais, puis moi je dis toujours rien et puis toi tu me dis..."

En exprimant ses phrases, Yumi faisait signe à Ulrich de continuer la sienne, mais celui-ci ne semblait pas vouloir. Elle amplifia ses mouvements et le jeune homme se lâcha timidement et rapidement, histoire d'en finir une bonne fois pour toute.

-"Si seulement j'arrivais à lui dire "Est-ce que tu veux sortir avec moi?"."

Cette phrase résonna dans la tête de Yumi. Elle était au anges. En fait, elle sautillait depuis un petit bout de temps sans s'en rendre compte. Ulrich "le" fixait en penchant un peu la tête lorsqu'il posa une autre question, beaucoup plus courte, qui ne se résumé qu'à un mot. Ou plutôt, un prénom.

"-Yu... Yumi?"

Elle s'arréta net.
Rouge de honte.
Rouge de folie.
Mais surtout,
Rouge d'Amour.

Le jeune fille s'avança doucement d'Ulrich, enlevant sa perruque. Il en fit de même (juste avancer, il a pas de perruque, mais ça porte à confusion ^^). Le jeune garçon partageait les rougeurs de sa compagne. Ils approchèrent leur visage, peu à peu. Leurs nez se frôlèrent. Yumi eut en frisson et recula tellement peu qu'Ulrich ne remarqua rien. Leurs lèvres allaient se toucher lorsque la japonaise murmura un "Mochiron" qui effleura délicieusement les oreilles de son bel ami. Celui-ci sourit, prit la tête de son amie entre ses deux mains et l'embrassa.

Le lendemain de la fête, Yumi passa devant William assis sur l'estrade, lisant les nouvelles des deux chippies, Milly et Tamia. Il l'interpella.

"-Alors, t'as eu ce que tu voulais, hein? Maintenant, viens vers moi.
-Mais oui, bien sur, comme si je voulais d'un dingue comme toi?
-Parce que, dit-il en descendant, tu me veux, ça se sens. Rien qu'à voir comment tu me regardes.
-Lâche-moi William, s'énarva t'elle."

Il devient aussitôt mauvais, lançant des propos injuriant, ce que Yumi ne pouvais plus supporter, elle qui en avait tellement écouté de sa part.

"-C'est ça salle pétasse, vas rejoindre ton connard de petit mec. Un jour ou l'autre, tu verras, je te baiserais. Et lui, je le tuerais. Et ce jour n'est pas si loin."

Ces paroles furent de trop. La jeune fille s'en alla en courant, sous les yeux éperdus de son petit ami qui avait suivit la scène.

"Tu ne m'échappera pas, pensa William."

Il s'en alla vers les garages du lycée, tandis qu'Odd posait plein de question à Ulrich.

"-Alors, c'était comment? La grande joie? On a appris la nouvelle tu sais, c'est cool non? D'ailleurs, moi maintenant je sors avec Viviana. On devrait se faire une sortie à six un de ses quatres, tu ne crois pas?
-Hum...
-Et oh! Ulrich, je te parle! Tu m'écoutes, cria l'ancien travesti en balançant sa main devant la tête de son meilleur ami.
-Tu permets, on en parlera plus trad.
-Ben qu'est-ce qu'il y a?"

Le beau brun n'entendit pas cette dernière phrase. Il était déjà parti en direction de sa chère et tendre qui courait en direction de sa maison.
Arrivé à un passage pour piètons, Ulrich réussit enfin à la rattraper.

"-Qu'est-ce qui ne va pas?"

Elle se retourna, les yeux embué de larmes. Entre deux hoquetements, elle plaça un William.
Il se tut.

"Encore, songea t'il, il a encore fait des siennes."

Ulrich la prit un moment dans ses bras, lui embrassant le front. Mais malgrès cela, ainsi que son regard insistant, Yumi partit devant lui, toujours en pleure. Le traffic n'était pas très dense en cette matinée.

Au même moment, Julian essayer d'arrêter son frère.

-Non mais tu te rends pas compte de ce que tu vas faire!? Arrête Nom de Dieu. C'est de ta faute si elle te rejete autant, si elle souffre autant.
-Ecoute, si je ne peux pas l'avoir, personne ne l'aura, compris! cracha son frère. De toute manière, qu'est-ce que tu peux y changer? Tu ne sais même pas tuer une mouche!
-Je peux toujours t'en empêcher!"

Julian prit le bras de son frère, comme pour le porter et le plaquer contre le sol. Mais comme l'avait si bien dit ce dernier, il ne faisait du mal à personne du coup William prit rapidement l'avantage et c'est lui qui le plaqua.

"-Tu vois, je te l'avais bien dit. Bon, maintenant, il doivent être au niveau de ce carrefour... Parfait...
-William attends! cria son grand frère."

C'était peine perdu, il était déjà loin.

A la cafétéria, Odd rejoigna Viviana, Jérémie et Aelita.

"-Ben tiens, ils ne sont pas avec toi, les deux autres? questionna Jérémie.
-Ben non. Je sais pas ce qu'il y a eu mais Ulrich est partit en courant à outsiplou, donc voilà quoi... faudra attendre pour réellement pouvoir les féliciter.
-Dommage, soupira Aelita.
-T'inquiètes pas, ils vont arriver."

Yumi courait toujours. Ulrich la suivait, criant son prénom.

"-Yumi, s'il te plait! Explique moi!"

Elle s'arrêta au beau milieu d'un carrefour.

"-Je n'y arrive plus! Je n'en peux plus! pleura t'elle en s'agenouillant sur la macadam, insouciante. Je ne supporte plus ce quotidien incessant."

Le jeune homme était toujours sur le trottoir.

"-Je peux t'aider! On peut t'aider, lui expliqua t'il. Yumi, vient avec moi, Odd et les autres nous attendent. Viens "

Il s'avança près d'elle. S'arrêta à son niveau et lui tendit la main.

"-Ensemble, on peut surmonter ça, Yumi."

Elle hésita, mais finit par prendre sa main. Ulrich la blottit contre son torse. Son coeur battait. Leur coeur battaient. La tête de Yumi contre son épaule, il sentit ses larmes transpercer son T-shirt. Ulrich fixait l'horizon de la route, puis la tête de son amie.
Elle, lui, leur amis.
Tout allait s'arranger.
William allait arrêter.
Il allait l'arrêter.
Ces quelques instant furent intense pour le jeune couple. Ils ne se souciaient plus de rien. Même pas des voitures.
Les secondes passaient rapidement. Ils ne s'en rendaient pas compte.
Le jeune homme eut soudain un pré-sentiment.
Il allait se passer quelque chose.
Très vite.
Trop vite.

"-Yumi! Pousse toi!"

Elle n'eut pas le temps de réagir qu'Ulrich la poussa hors de la route.

"-ULRICHHH!!!!!!!"

Trop vite...
Trop tard...


FIN

Et voilàààà
A vous les studios!
Je mettrais l'épilogue après car "La longueur de votre message dépasse la limite autorisée"
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